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L'endométriose

L'endométriose est une maladie féminine concernant l'utérus et plus précisément l'endomètre comme le sous-entend son nom.

Elle correspond à une migration des cellules endométriales hors de l'utérus. Elles vont se dissocier de l'organe pour se localiser dans les tissus environnants : l'ovaire, le vagin, le rectum, la vessie et plus rarement les reins, le péritoine, le diaphragme et les poumons.

 

Malgré leur localisation ectopique (hors de leur tissu d'origine), les cellules restent influencées par 

les hormones sécrétées pendant le cycle ovarien.

Ainsi, elles sont sujettes à des transformations fonctionnelles entraînant des saignements pendant la phase de menstruations (règles).

Normalement, ces saignements s'écoulent par le vagin, mais concernant les cellules ectopiques, ils ne peuvent plus sortir de l'organisme et provoquent alors une inflammation des tissus concernés et environnants. Ces inflammations particulièrement douloureuses sont à l'origine de la formation de kystes, nodules et tissus cicatriciels.

 

Malheureusement, les causes de cette migration restent aujourd'hui peu connues.

 

Par ailleurs, si vous présentez les symptômes, notamment les règles douloureuses, n'hésitez pas à en parler à votre médecin et à insister sur ce fait si les douleurs sont toujours présentes malgré la prise d'antalgiques.

L'endométriose

Épidémiologie

L'endométriose touche 10 à 20% des femmes en âge de procréer, soit 2,1 à 4,2 millions de femmes en France, 14 millions en Europe et 180 millions dans le monde.

 

Les dysménorrhées (règles douloureuses) sont dans 50% des cas provoquées par la maladie. 

Elle concerne 40% des femmes qui souffrent de douleurs chroniques pelviennes.

 

30 à 50% des femmes atteintes présentent des problèmes de fertilité, l'endométriose reste la première cause d'infertilité en France.

 

Les symptômes

L'endométriose peut être asymptomatique.

Dans ce cas, elle est souvent découverte par hasard lors d'analyses complémentaires chez des femmes présentant des problèmes de fertilité et désirant un enfant.

Le plus souvent, la maladie s'associe à un phénomène de douleurs. Elles sont multiples et variées :

 

Mais aussi de façon plus rare de:

Il faut savoir que le degré de douleur est indépendant du niveau de sévérité de la maladie. Cependant, les symptômes peuvent varier selon le type d'organe touché et les lésions laissées par la maladie comme les cicatrices qui apparaissent au fil des cycles.

Ces douleurs se caractérisent souvent par leur effet invalidant et peuvent être aiguës ou chroniques en fonction de la localisation des lésions.

 

L'endométriose se manifeste également par des problèmes de fertilité correspondant plus à des conséquences de la maladie qu'à un réel symptôme. Contrairement à la douleur, ces problèmes semblent être liés à la sévérité de la maladie même si les liens de causes à effets ne sont aujourd'hui pas clairement établis.

Les principaux facteurs perturbant l'infertilité pendant l'endométriose sont liés aux lésions anatomiques, notamment les adhérences et kystes. Les adhérences sont du tissu cicatriciel qui se forme sur les trompes, les ovaires, et peuvent nuire à la mobilité de la trompe, empêcher la libération de l'ovule et perturber le passage de l'oeuf fécondé des trompes vers l'utérus.

De plus, au cours du cycle menstruel, les cellules endométriales provoquent des inflammations entraînant la sécrétion de facteurs inflammatoires, ce phénomène est normal (par exemple au moment de l'ovulation pour une cellule saine); cependant, il est plus récurrent pour une cellule endométriale ectopique.

Ces facteurs peuvent perturber la maturation de l'ovule, l'ovulation, la fécondation, mais aussi la nidation c'est-à-dire l'implantation du fœtus dans la muqueuse utérine pour permettre son développement.

 

Diagnostic

De nombreux cas d'endométriose ne sont pas diagnostiqués à l'heure actuelle par absence de symptômes ou par silence des femmes atteintes.

 

Le diagnostic de l'endométriose commence au cours de l'anamnèse avec le médecin.

Si le médecin suspecte une endométriose, il peut faire une palpation au niveau de la voûte vaginale, de l'intestin ou des ligaments utérins à la recherche de foyers endométriaux.

 

Le diagnostic doit ensuite être confirmé par des méthodes d'analyses d'organes internes.

Une biopsie de l'endomètre doit également être réalisée et analysée en microscopie dans l'idéal. 

 

Les méthodes de visualisation d'organes internes sont variées, il peut s'agir :

 

  • D'une laparoscopie (=coelioscopie), examen de référence pour l'endométriose.

La laparoscopie consiste à insérer un tube muni d'une caméra à l'extrémité (le laparoscope) au niveau du nombril afin de visualiser les lésions dans la cavité abdomino-pelvienne. Au cours de cet examen, les biopsies peuvent directement être réalisées. C'est un examen chirurgical.

 

  • D'une échographie pelvienne

L'échographie est un examen radiologique. Elle est endopelvienne ou endovaginale pour l'endométriose et permet grâce à une sonde de visualiser les kystes ovariens. Les autres lésions ne sont pas aperçues.

 

  • D'une IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique)

L'IRM est souvent utilisée pour confirmer les résultats obtenus par échographie et de les détailler. Elle permet aussi de visualiser d'autres lésions non détectées, comme les nodules par exemple.

 

 

Traitements

Il existe plusieurs méthodes de traitement: traitements symptomatiques, hormonaux ou ablation des foyers endométriaux.

 

Les traitements symptomatiques et hormonaux sont des traitements de type médicaux.

 

 

Le traitement symptomatique

 

Il consiste à diminuer les douleurs et les processus inflammatoires par la prise respectivement d'antalgiques et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ils ne visent pas à guérir la maladie, mais à mieux la supporter.

 

 

Le traitement hormonal

 

Ce traitement vise à inhiber la synthèse cyclique d'oestrogènes.

Le but est d'empêcher l'apparition des règles et donc les dysménorrhées. Pour cela, un stérilet (Mirena®) ou une pilule continue sont utilisés. Ils permettent de garder une sécrétion hormonale constante et de gommer l'aspect cyclique.

 

Une autre méthode, possiblement utilisée en complément de la première, permet aussi d'induire une ménopause artificielle. Des analogues de l'hormone hypothalamique GnRH (Zoladex®, Depo-Lupron®, Synarel®) sont alors injectés afin d'empêcher la libération des hormones hypophysaires et ovariennes et de bloquer le cycle menstruel.

Ce traitement permet dans 90% des cas de faire disparaître les symptômes douloureux, de plus, de faibles doses d'oestrogènes sont toutefois libérées de façon périodique afin de diminuer les effets secondaires de la ménopause et de permettre aux patientes d'avoir une vie plus agréable.

 

Dans le même genre, des analogues de la LH-RH (hormone de libération de la LH) peuvent être administrés ou des hormones bloquant les sécrétions ovariennes (Danazol®).

 

Les traitements hormonaux autres que les pilules et stérilets sont souvent limités à une utilisation de six à neuf mois.

 

 

La laparoscopie

 

Le traitement le plus indiqué est la laparoscopie.

Pendant l'examen, le médecin peut utiliser un laser pour éliminer les adhérences endométriales.

C'est le traitement chirurgical le moins invasif, il permet la disparition des douleurs chez 63% des femmes.

 

 

L' hystérectomie ou ovariectomie 

 

L'hystérectomie est préconisée chez les patientes dont l'endométriose est sévère et limitée à l'utérus.

En cas d'hystérectomie totale simple (ablation de l'utérus, mais pas des trompes et des ovaires), la patiente pourra toujours ovuler, mais ne sera plus menstruée.

Il est également possible de réaliser une hystérectomie totale avec annexectomie (exérèse des ovaires et trompes) et dans ce cas, la patiente deviendra stérile. Cette pratique est réservée aux cas très sévères d'endométriose et est suivie d'une prise hormonale, car elle induit une ménopause chirurgicale.

NB : L'hystérectomie radicale est réservée aux cas de cancer

L'ovariectomie consiste à enlever le ou les ovaire(s) et peut être unilatérale (un ovaire) ou bilatérale (les deux).

En cas d'ablation unilatérale de l'ovaire, la patiente restera fertile et normalement menstruée. L'ablation des deux ovaires en revanche la rendra stérile et ménopausée.

L'ovariectomie permet de diminuer le taux d'oestrogènes et les adhérences.

 

Afin de définir l'orientation du traitement la balance bénéfice/risque et les choix de la patiente concernant sa fertilité sont attentivement analysés.

 

 

Comment contrer l'infertilité?

 

Chez les femmes de moins de 35 ans et dont l'endométriose est à un stade peu avancé, la correction des facteurs d'infertilité est la première alternative thérapeutique, l'ovulation peut être induite de façon médicamenteuse ou une insémination intra-utérine avec le sperme du conjoint peut être envisagée.

 

Chez les femmes de plus de 35 ans, on préconise dans un premier temps une insémination intra-utérine, puis très vite une fécondation in vitro en cas d'échec.

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